C’est une surprise de taille qu’a révélée l’instrument Rosina de la sonde Rosetta : il y a de l’oxygène en relative abondance, dans la queue de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, plus connue sous le surnom de Tchoury. Or cet oxygène est présent sous sa forme dite moléculaire ou dioxygène (0²), autrement dit celle que l’on trouve dans l’air autour de nous. Et cette forme semble très peu répandue dans l’Univers d’après les connaissances actuelles. La question se pose alors de l’origine de cette présence et de cette abondance d’O² sur Tchoury, et de son influence éventuelle dans les scénarios de formation de notre système solaire. Les comètes sont en effet des témoins de cette formation, n’ayant que très peu évolué depuis. Un nouveau chapitre donc dans la saga de l’étude de ces astres.
Vous pourrez découvrir les comètes et la mission Rosetta dans l’exposition Comètes jusqu’au 3 janvier au musée de l’air et de l’espace.
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Il y a 50 ans : Alexeï Leonov, le premier « piéton » de l’espace
Le 18 mars 1965, Alexeï Arkhipovitch Leonov devint le premier « piéton » de l’espace. Autrement dit, pour la première fois un être humain sortit de son vaisseau pour flotter seul dans le vide spatial. Juste retenu à la capsule Voskhod 2 par un « cordon ombilical », Leonov resta 12 minutes et 9 secondes dans l’espace protégé par sa seule combinaison Berkut. Il devint ainsi le premier à réaliser ce que l’on appelle dorénavant une sortie extra-véhiculaire.
La rentrée dans le vaisseau ne fut pas de tout repos pour Leonov. En effet, en raison de la pression interne, sa combinaison s’est rigidifiée, l’obligeant à vidanger un peu de son précieux air par une valve, Continuer la lecture
Des poissons dans l’espace
Même si nos visiteurs d’hier ont pu apercevoir des images de poissons dans le hall de la conquête spatiale, l’installation d’un aquarium au musée de l’air et de l’espace était bien évidemment un (petit) poisson d’avril. D’ailleurs que viendrait faire un aquarium dans un hall consacré aux activités spatiales ? Rien à priori ! Pourtant, un tel appareillage existe à bord du module japonais Kibo de la station spatiale orbitale (ISS). Il a permis notamment d’étudier l’atrophie musculaire et la dégradation osseuse avec des médakas, poisson bien connus des aquariophiles. Plus d’infos sur Futura Sciences | Ou sur le site de la NASA | Et pour aller plus loin sur cette expérience.
Un aquarium au musée de l’air et de l’espace
Le musée de l’air et de l’espace s’est doté de son premier aquarium géant. Installé au rez-de-chaussée du hall de l’espace, il n’accueille aujourd’hui qu’un pensionnaire en attendant que d’autres astronautes le rejoignent. Par sa taille et ses cavités en sous sol, le hall de la conquête spatiale s’est avéré être le lieu idéal pour cette implantation. En effet, les astronautes doivent régulièrement pratiquer des activités sportives afin d’éviter l’atrophie musculaire. Dans ce nouveau bassin, ils pourront pratiquer différents sports comme le football ou le basket, et également s’entraîner pour préparer leur sorties extra-véhiculaires. Avant d’être un astronaute dans l’espace, il faut savoir être un poisson dans l’eau ! Photo : Thomas Pesquet, le prochain français dans l’espace, à l’entraînement dans une piscine à Houston. © ESA/NASA.
Conjonction et occultation lunaires
Lorsque deux astres se rapprochent dans le ciel, on parle de conjonction. Si l’un d’eux vient entièrement cacher l’autre, on parle d’occultation. La Lune étant l’astre le plus proche de nous, son mouvement apparent est plus rapide, et sa taille dans le ciel plus importante que la plupart des autres astres. Des conjonctions – et parfois même des occultations – entre la Lune et une planète se produisent donc fréquemment. Il y a quelques jours, un astronome amateur a observé (et filmé) le phénomène depuis l’Australie : la Lune a occulté la planète Saturne, nous permettant de découvrir un magnifique spectacle céleste d’une Lune de 1.735 kilomètres de diamètre occultant une planète de 60.000 kilomètres de diamètre !
Missions Apollo : en voiture sur la Lune !
Lors des missions Apollo 15, 16 et 17, les astronautes emportèrent avec eux un véhicule : le Lunar Roving Vehicle. Capable d’atteindre une vitesse de pointe supérieure à 10 km/h, cette « jeep » lunaire avait surtout pour but d’augmenter la distance parcourue par les astronautes sur le sol lunaire. L’équipage d’Apollo 17 pu ainsi s’éloigner à plus de sept kilomètres du module lunaire, parcourant près de 36 kilomètres lors de leurs trois sorties. Pour John Young, commandant de la mission Apollo 16, ce sera l’occasion de s’offrir un petit moment de conduite sportive lunaire. En raison des encombrants gants de la combinaison lunaire, la conduite s’effectuait avec un « manche à balai » beaucoup plus pratique à appréhender qu’un volant classique ! Les trois exemplaires sont malheureusement restés sur la Lune…
CAPCOM : la voix de Charlie Duke
S’il n’est pas le plus connu de tous les astronautes américains, sa voix reste désormais associée à l’histoire. Charlie Duke, qui fut le dixième astronaute à marcher sur la Lune lors de la mission Apollo 16, est aussi connu pour avoir été le CAPCOM lors de l’alunissage de la mission Apollo 11 le 21 juillet 1969. Le CAPCOM (ou CAPsule COMmunicator) est la personne en charge de parler avec les astronautes en mission. A quelques rares exceptions, un astronaute officie à ce poste. C’est donc la voix de Charlie Duke que des millions de personnes ont entendu dialoguer avec l’équipage d’Apollo 11 cette nuit-là, avec un accent très caractéristique du sud américain. Plus d’info sur le mois lunaire et les vacances d’hiver au musée. Vidéo : la voix de Charlie Duke à 3’00 et à 3’10.
Poussière lunaire
Loin d’avoir le blanc éclatant des photos prises sur Terre, les combinaisons des astronautes américains prennent une teinte grisâtre sur la Lune. La faute à la poussière lunaire. En effet, le sol de notre satellite naturel est composé d’une couche de poussière appelée Régolithe, due aux météorites. Cette poussière, plus proche du talc et ayant une odeur de « poudre de pistolet », adhère à tout, salissant les scaphandres lunaires. Au-delà de l’aspect esthétique, elle pose des problèmes techniques : les astronautes n’arrivent pas à s’en débarrasser, elle s’infiltre partout, notamment dans les joints, usant prématurément les combinaisons. Elle pourrait même poser des problèmes de santé en cas d’exposition prolongée. Un défi de taille pour les futures missions lunaires habitées… Plus d’info sur le mois lunaire et les vacances d’hiver au musée. Photo Harrisson Schmidt sur la Lune © NASA.
Apollo 11, à la pointe de la technologie… et du stylo !
Compte tenu de l’exigüité de l’habitacle, monter dans un module lunaire avec une combinaison spatiale n’est pas chose aisée. Durant la mission Apollo 11, lorsque Buzz Aldrin est remonté à bord après sa sortie, il a malencontreusement fait sauter le bouton d’un disjoncteur. Pas de chance, il s’agissait de celui chargé d’armer le moteur d’ascension censé faire décoller les deux astronautes de la Lune. Et dans ce cas-là, rien ne vaut le bon vieux système D. C’est donc avec un simple stylo que le contact a été fait et que l’équipage d’Apollo 11 a pu ensuite redécoller vers le module de commande et rejoindre la Terre. Vidéo : décollage du module lunaire d’Apollo 17 filmé depuis le Lunar Rover. Plus d’info sur le mois lunaire et les vacances d’hiver au musée.
Pause technique : sur la Lune aussi…
Aller sur la Lune, c’est l’occasion d‘un nombre incroyable de premières. Premier alunissage, premier pas, premières photos… et aussi premier pipi ! Les combinaisons de marche lunaire étaient en effet équipées de poches pour uriner (l’UCTA). Logique, dans les conditions d’évolution sur la Lune empêchant tout arrêt technique pendant des sorties qui ont parfois duré plus de sept heures. Et c’est Buzz Aldrin qui a réalisé cette première sur la Lune. C’est ce qu’il a lui-même déclaré, signifiant avec une pointe d’ironie qu’il avait été aussi un « premier », lui le deuxième homme a marcher sur le sol de notre satellite naturel. Les dessous de la combinaison lunaire | Plus d’info sur le mois lunaire et les vacances d’hiver au musée. © Photo NASA.